Le racisme, fondement du colonialisme indonésien en Papouasie

Le développement pour le bien-être de la population est un terme classique du lexique colonial.

Aujourd'hui, le gouvernement indonésien aime à présenter la Trans Papua comme un modèle de développement réussi. Cette autoroute permet aux habitants de la ville portuaire de Jayapura de se rendre en seulement quelques heures à Wamena, ville située dans les hautes montagnes de Papouasie

Mais il y a un fait honteux que le gouvernement indonésien n'a jamais reconnu : ses projets de développement ont été réalisés au détriment des indigènes papous. À ce rythme, leur civilisation pourrait s'éteindre d'ici quelques années ! Actuellement, sur les quelque 400 000 habitants de Jayapura, seuls 12 000 sont autochtones.

Fort malheureusement, la vision indonésienne des Papous n'a pas changé depuis 1961 : de la présidence de Sukarno à celle de Jokowi, les Papous sont considérés comme des sous-hommes, primitifs et en manque de civilisation. Aux yeux de ces dirigeants indonésiens, le koteka (étui pénien) et le honai (hutte traditionnelle) sont la marque d'une civilisation arriérée !

Compte tenu de ce que les Papous ont subi au cours des soixante dernières années, je peux affirmer que l'occupation indonésienne de la Papouasie est fondée sur le racisme. Ce racisme s'exprime de quatre façons suivantes :

1. Opérations militaires : puisque les Papous sont considérés comme des sous-hommes, il n'y a rien de mal à les tuer.

2. Le mépris du droit à l'indépendance des Papous : cela contredit même le préambule de la constitution indonésienne, qui stipule que l'indépendance est le droit de toutes les nations et que le colonialisme doit être aboli dans le monde entier.

3. Un développement qui ignore l'homme et la nature : La philosophie papoue considère que la nature fait partie intégrante de l'humanité. De ce fait, l'occupation indonésienne de la Papouasie est non seulement un crime contre l'humanité, mais aussi contre l'environnement.

4. Création de nouvelles provinces et imposition de projets spéciaux d'autonomie : tout cela s'est fait sans consulter les Papous. Malgré de nombreuses protestations, le gouvernement indonésien a insisté pour que ces opérations se poursuivent.

Aujourd'hui, si vous demandez à un Papou ce qu'il veut, il vous répondra très probablement qu'il veut l'indépendance. En effet, les Papous n'ont jamais demandé d'argent ou d'autonomie spéciale. Tout ce qu'ils veulent, c'est le respect de leur dignité humaine !




Comments

Popular Posts