Markus Haluk : "Les Papous sont toujours divisés !"
Markus Haluk, directeur exécutif de l'ULMWP |
Au cours de mes vingt-cinq années d'expérience à rejoindre puis à diriger des mouvements de masse réclamant le droit à l'autodétermination de la Papouasie, j'ai souvent rencontré des obstacles dans la communication avec les factions concernées. Je dois admettre que l'organisation interne des résistants papous n'est pas encore tout à fait au point.
De facto, les combattants pour la liberté de la Papouasie occidentale sont divisés en trois groupes :
1). Les Papous vivant à l'étranger (diaspora),
2). Les Papous engagés dans l'armée de libération (TPNPB),
3). Les personnes ordinaires engagées dans la résistance civile non violente comme moi.
Le Mouvement uni de libération de la Papouasie occidentale (ULMWP), créé en 2014, tente d'améliorer la coordination entre ces trois groupes. Cependant, elle n'est pas optimale : de nombreuses décisions ont été prises avec beaucoup d'enthousiasme et d'idéalisme. Mais malheureusement, certains d'entre nous ne sont pas cohérents dans la mise en œuvre des programmes qui ont été convenus.
Ce qui m'attriste le plus, c'est que les Papous aiment se dénigrer et s'accuser les uns les autres. Ils jouent consciemment ou inconsciemment le jeu du gouvernement indonésien qui consiste à diviser pour mieux régner.
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