Solidarité et Espérance pour le Peuple Papou : Lettre ouverte de Markus Haluk aux chrétiens de France
Solidarité et Espérance pour le Peuple Papou
Chers frères et sœurs en Christ,
Aujourd’hui, je prends la parole pour briser un silence coupable, un silence qui pèse lourdement sur un peuple oublié et meurtri : le peuple papou de Papouasie occidentale. Depuis trop longtemps, leur souffrance demeure invisible, leurs cris étouffés, leur combat ignoré. Il est temps que leur voix résonne enfin dans nos cœurs et sur la scène mondiale.
Le colonialisme n’est pas qu’un vestige du passé. Il revêt aujourd’hui des formes nouvelles, plus perfides, plus sournoises. Il humilie, réprime, détruit. Partout où il passe, il diabolise ceux qui osent résister et impose la peur pour asseoir sa domination.
Dans les années 1940, les colonisateurs hollandais traitaient les combattants indonésiens d’« extrémistes ». Aujourd’hui, l’État indonésien qualifie les indépendantistes papous de « terroristes ». Ces mots ne sont pas anodins : ils servent à légitimer la répression sanglante, à bâillonner la liberté et à écraser l’espoir.
Mais attention, mes frères et sœurs, ce n’est pas une guerre entre peuples. C’est un cri de justice, une revendication légitime : celle du peuple papou pour être reconnu dans sa dignité, dans son identité profonde. Ce peuple n’est pas asiatique. Il est mélanésien, fier de ses racines ancestrales, de sa culture millénaire, de sa terre sacrée.
Le droit à l’autodétermination est un droit fondamental, inscrit dans la doctrine de l’Église, qui nous enseigne le respect inaliénable de chaque peuple. Le Concile Vatican II nous rappelle que chaque homme, chaque nation, mérite justice, paix et liberté.
Or, que voyons-nous aujourd’hui en Papouasie occidentale ? Derrière le discours officiel sur le « développement », c’est la destruction massive des forêts, le saccage des terres sacrées, la spoliation des ressources, l’érosion brutale d’une culture unique. C’est un néocolonialisme cynique, où l’occupation militaire cède la place à l’exploitation économique féroce.
En tant que chrétiens, nous avons un devoir sacré : être la voix des sans-voix, les défenseurs des opprimés, les artisans de paix. Le prophète Isaïe nous rappelle : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, redressez l’opprimé » (Isaïe 1,17).
Je vous invite à prier pour nos frères papous, à dénoncer cette injustice, à porter leur combat dans vos cœurs et vos actions. Par notre solidarité, notre témoignage, nous pouvons devenir des porteurs d’espérance.
Car en Christ, la justice triomphe toujours, et l’amour brise toutes les chaînes. Ensemble, avec foi et détermination, marchons vers un avenir où le peuple papou retrouvera sa liberté, sa paix, et la reconnaissance qui lui revient.
Que la Vierge Marie, Mère des Peuples, intercède pour eux, et que l’Esprit Saint éclaire nos pas vers la justice véritable.
Wa.. wa.. wa. Amen.
Markus Haluk
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