"Papa est parti se battre pour libérer la Papouasie"


Un enfant demande à sa mère,

"Maman, où est papa ?"

La mère répond à son fils,

"Nous attendrons. Papa est parti se battre pour libérer la Papouasie.


L'enfant demande à nouveau à sa mère :

"Maman, où est papa ?"

La mère répond à son fils,

"Nous attendrons. Papa est parti se battre pour libérer la Papouasie.



Papa, bats-toi pour la Papouasie.

La Papouasie doit être libre !

Papa, bats-toi pour la Papouasie

La Papouasie doit être libre !



Ces refrains ont été chantés lors des opérations militaires indonésiennes de 1977. Des milliers d'indigènes des hauts plateaux de Papouasie centrale ont été massacrés : les Hubula, les Walak, les Lani, les Yali, les Nduga, les Damal, les Amungme et les Mee.

Selon le rapport 2013 de l'AHRC (The Asian Human Rights Commission), environ 14 000 Papous de ces tribus ont perdu la vie.

Benny Wenda, président du Mouvement uni de libération de la Papouasie occidentale (ULMWP), a été témoin de cette opération militaire. Il n'était encore qu'un enfant à l'époque. Mais cette horreur l'a marqué de manière indélébile.

Cité de bennywenda.org :

"Dans les années 1970, le monde de Benny Wenda se résumait à son village situé dans les hautes terres reculées de Papouasie occidentale. La vie consistait à cultiver des jardins avec sa mère parmi le peuple Lani qui, dit-il, "vivait en paix avec la nature dans les montagnes". En 1977, cette vie a radicalement changé. Cette année-là, l'armée fait son apparition dans son village. Chaque matin, sur le chemin de leurs jardins, Benny, sa mère et ses tantes étaient arrêtés et contrôlés par des soldats indonésiens. Souvent, les soldats forçaient les femmes à se laver dans la rivière avant de les violer brutalement devant leurs enfants. De nombreuses jeunes femmes, dont trois des tantes de Benny, sont mortes dans la jungle des suites des traumatismes et des blessures infligées".


Markus Haluk, directeur exécutif de l'ULMWP, rappelle :

"Chaque fois que nous entendons cette chanson, avec ses allures rythmées et ses raclements, elle nous fait toujours monter les larmes aux yeux et évoque l'esprit du patriotisme papou... Le Seigneur Jésus sera toujours le commandant, l'enseignant et le berger de la nation papoue."





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