L'indépendance de la Papouasie occidentale volée, les auteurs doivent être traduits en justice !
L'indépendance de la Papouasie occidentale volée, les auteurs doivent être traduits en justice !
Papouasie occidentale : volée, trahie, sacrifiée… et tout le monde s’en lave les mains.
Six mois avant d’être enterré, Filep Karma disait tout haut ce que les puissants s’échinent à enterrer :
« Ce n’est pas seulement l’Indonésie qui a transformé la Papouasie en plaie ouverte. Les États-Unis, l’ONU, les Pays-Bas… tous complices. Ceux qui pensent que c’est une affaire intérieure indonésienne ne connaissent rien à l’histoire. »
Mais à quoi bon connaître l’histoire, quand elle dérange les profits ?
Vol d’indépendance : avec la bénédiction des grandes puissances.
61 ans d’occupation, et les commanditaires du vol courent toujours. Les Pays-Bas, fuyards notoires. Les États-Unis, experts en indignation sélective. L’ONU, éternelle somnambule diplomatique. Et au milieu de tout ça, la Papouasie, pillée et martyrisée.
Aujourd’hui encore, elle saigne. Markus Haluk a trouvé l’image parfaite : « une mère qui hurle pendant qu’un vampire géant suce sa moelle ». Poétique, tragique, invisible. Rien de mieux pour garantir le silence médiatique.
Indonésie : voleur et donneur de leçons.
Dans les années 1960, trois pays se disputaient la Papouasie. Aujourd’hui ? Deux douzaines. Tous bien installés derrière des multinationales voraces, sécurisées par les fusils indonésiens. Et comme si cela ne suffisait pas, Jakarta ose traiter les résistants papous de marionnettes étrangères. Le voleur crie au voleur. Classique.
Les États-Unis : moralisme à la carte.
Grand défenseur des droits humains ? Seulement quand ça rapporte. Pour Saddam, Kadhafi, Milosevic, l’Amérique joue les justiciers. Mais pour les Kamoro et Amungme écrasés à Freeport ? Pas un mot.
Suharto, ce boucher chouchou de Washington, a tué, torturé, annexé… et il est mort en héros national. À ce stade, on ne parle plus d’hypocrisie, mais de cynisme institutionnalisé.
Les Pays-Bas : les champions du rétropédalage.
Colonisateur de 1828 à 1962, les Pays-Bas avaient une responsabilité historique. Ils avaient promis une indépendance pleine à la Papouasie. En 1961, ils ont commencé. En 1962, ils ont tout lâché. Pourquoi ? Par peur de l’Indonésie. Par soumission aux États-Unis. Résultat : trahison pure et simple.
Même les Japonais fascistes ont fait mieux en tenant leur promesse d’indépendance envers l’Indonésie. Ironique, non ?
L’ONU : complice par omission.
Filep Karma est mort, mais son avertissement reste vivant. La Papouasie n’a pas disparu. Elle attend. Elle résiste. Elle accuse.
Tant que l’ONU fermera les yeux, tant que les États-Unis joueront aux aveugles volontaires, tant que les Pays-Bas se cacheront derrière leur lâcheté historique, la plaie de la Papouasie ne se refermera pas.
Il est temps d’ouvrir un procès moral. Il est temps de rendre des comptes.
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