UN PAPOU VAUT PLUS QUE TOUT L'OR DU MONDE

Blast, un média français indépendant, a mis en lumière la lutte du peuple de Papouasie occidentale contre l'occupation indonésienne depuis 1963.

Ceci est très inhabituel étant donné que la plupart des grands médias français préfèrent ignorer cette question humanitaire importante et parlent plutôt avec optimisme de l’Indonésie, dont la position géostratégique et l’importante population sont prometteuses pour l’économie de marché mondiale.

Aubaine et malédiction pour les Papous

Cette courte vidéo d’une dizaine de minutes résume bien l’enjeu principal du conflit qui dure depuis six décennies, à savoir l’or. En effet, ce métal des plus précieux est à la fois  bénédiction et malédiction pour le peuple mélanésien qui vit depuis plus de cinquante mille ans dans la moitié occidentale de l’île de Nouvelle-Guinée.

Ses réserves minérales, qui atteignent près de 3 milliards de tonnes, ont fait de la Papouasie occidentale un paradis pour les sociétés multinationales géantes et les oligarques indonésiens, tandis que le génocide et l'écocide en cours ont entraîné l'extinction de la population de Papouasie occidentale avant que l'or ne soit épuisé. Selon une recherche indépendante menée l’année dernière par le Mouvement uni de libération de la Papouasie occidentale (ULMWP), le nombre de Papous autochtones est déjà inférieur à 40 pour cent !

Sujet qui échappe à l'attention des médias

La tragédie humanitaire en Papouasie occidentale n’est pas aussi médiatisée que les cas de la Palestine et de l’Ukraine. Pourtant, l’impact n’est pas moins terrible là où on estime que 500 000 Papous ont perdu la vie. Même si cela n’est pas couvert par les médias grand public, il existe en réalité de nombreuses informations que nous pouvons obtenir simplement en naviguant sur Google.

Depuis 2018, le conflit armé s’est étendu dans plusieurs régions intérieures de la Papouasie occidentale, entraînant le déplacement de plus de 75 000 personnes, dont la majorité sont des Papous occidentaux autochtones. A la frontière de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays indépendant, vivent plus de 12 000 personnes. Ils vivent dans une pauvreté extrême, sont apatrides et ne sont pas reconnus comme réfugiés.

Parlez des Papous au monde

Plus que jamais, la Papouasie occidentale a besoin de votre aide. Parler des Papous occidentaux à son entourage, c'est déjà beaucoup. Depuis le premier jour de l’occupation militaire indonésienne, il y a 61 ans, le peuple de Papouasie occidentale n’a jamais cessé de se battre. Il est temps que le monde le soutienne.

L'un des Papous que je connais a dit un jour haut et fort : « La lutte du peuple papou n'est pas de récupérer les montagnes d'or volées par l'Indonésie. Avant que cela ne devienne une revendication politique, il s'agissait d'une lutte pour la survie du peuple mélanésien dans son pays. En effet, la vie d'un Papou compte plus que tout l’or du monde ! »